L’oeuvre PAN est née d’observations, de silences… et de permaculture, durant la période du premier confinement. Patrice Dion découvre un procédé de la famille de l’Anthotypie – dont l’origine remonte au XIIe siècle – qu’il nomme l’Hélio-Chlorophylle-Type. Il s’agit d’un travail saisonnier qui utilise le soleil pour faire réagir la chlorophylle des feuilles fraîches, pigment photosensible. Concrètement, après avoir réalisé un contretype, Patrice Dion l’appose sur une feuille, le presse derrière un verre avec une mousse afin d’entretenir une pression régulière et l’expose ensuite au soleil. Les images produites sont uniques et non reproductibles à l’identique. En plus d’un résultat graphique étonnant, elles questionnent l’empreinte écologique de l’homme, l’incidence de ses activités sur l’écosystème terrestre et l’avenir des générations futures. Pour Patrice Dion, ce « périple visuel amène à méditer sur notre présence et le rythme frénétique de notre société arrogante aux valeurs factices. […] C’est une expérience polysensorielle qui nous plonge dans la dimension d’un Livre-Arbre… sans automne. »
L'artiste
Patrice Dion