Conques > Julie Maquet, 2017
On pourrait croire qu’un essaim de taille XXL a pris possession de la cabane blanche, derrière l’île de la Pépinière, à l’étang de Clermont : dépassant des murs et du plancher, des abdomens d’insectes surdimensionnés grouillent à l’intérieur de la maisonnette. La réalité est toute autre, puisque ces bas-ventres d’hyménoptères sont nés du recyclage de pneus de vélo usagés. C’est en retournant et en roulant en cône des centaines de ces vieux pneumatiques que la plasticienne Julie Maquet a obtenu cette installation qui, selon les interprétations, fait référence à l’animal, au végétal, mais surtout au sauvage. Loin de l’élément manufacturé dont elle tire sa matière première, l’œuvre repose sur un subterfuge en accord avec le paysage environnant: à l’image des Hortillonnages, elle questionne la frontière entre l’espace urbain et naturel, dans un site d’allure sauvage, mais façonné par l’homme.
L'artiste
Julie Maquet