Festival international de jardins |
Hortillonnages Amiens 2025
Visite de l’exposition en barque


CAMON / PORT À FUMIER – Parcours en barque
Ponton d’embarquement
35 rue Roger Allou – 80450 Camon

À CAMON, louez une barque pour 2h30 et naviguez vers les différentes parcelles investies autour de l’étang de Clermont.

Toutes les barques sont conçues pour 6 personnes maximum (moins de 3 ans compris).

Les tarifs diffèrent en fonction du nombre de personnes qui y prennent place :

25€ / 1-2 personnes

36€ / 3-4 personnes

47€ / 5-6 personnes

* gratuit – 3 ans

Maximum de 6 personnes par barque, enfants de moins de 3 ans compris.

Ces tarifs intègrent une participation à l’entretien des rieux.

Les animaux ne sont pas admis dans les barques. Les poussettes doivent être déposées à l’accueil.

Des visites guidées sont proposées aux groupes à partir de 10 personnes après réservation par mail à : m.anselin@artetjardins-hdf.com

L’équipe des médiateurs et des volontaires en Service Civique vous accueille, vous informe et vous propose des médiations spontanées sur votre parcours…

Pour toute demande d’informations, vous pouvez adresser un courriel à festival@artetjardins-hdf.com
ou appeler le +33 6 78 53 55 92

Au plaisir de vous accueillir prochainement !

L’équipe d’Art & Jardins | Hauts-de-France

Around the Rock – BELVEDERE DI LUCERTOLE

Around the Rock – BELVEDERE DI LUCERTOLE
jeudi 2 octobre 2025 Hélène Rigolle

Situation et contexte :

Le belvédère du Castello di Poggiodiana, à Ribera, se découvre dès le franchissement de la route. Le premier arbre passé, tout est dévoilé : de vastes gradins vides, une barrière de bois, une large vue sur une vallée et le château, sur son éperon. Cette situation révèle un espace surdimensionné par rapport au nombre de visiteurs potentiels ; dès qu’on sort de sa voiture, l’entièreté du site est révélé, laissant peu d’effet de surprise et peu de place à la compréhension de ce grand paysage de vallée. Pourtant, ce belvédère possède de grandes qualités qui mériteraient d’être découvertes petit à petit afin de se laisser surprendre et de mieux comprendre le territoire et ce grand paysage qui s’offre au visiteur. En face, le château, bien sûr ! Mais quand on regarde plus attentivement, c’est un échantillon de paysage sicilien qui s’offre à nous. La situation du méandre de la rivière Fiume Verdura offre une configuration asymétrique d’un coteau creusé en pente douce et régulière du côté du château, dans la courbe convexe, et d’un coteau creusé abrupt et érodé du côté du belvédère, dans la courbe concave, qui offre une falaise de tuffo de roches dans les tons de jaunes. Au pied du château, des cultures d’agrumes se sont installées dans la partie de dépôts des sédiments de la rivière. C’est de ce côté de la vallée, dans les sédiments fertiles, que l’homme s’est installé. Côté belvédère, ce sont des plantes de milieux arides qui occupent l’espace et au-delà de la route, des champs de culture sèche en situation de plateau. Sur le belvédère, des pins et des eucalyptus offrent des points d’ombres agréables et autant de points de vues vers des points clés de compréhension de la vallée. Autour du belvédère, dans cette partie érodée et hostile de la rivière, ce sont les lézards qui se sont appropriés l’espace. Les roches, issues de l’érosion du Fiume Verdura, offrent de nombreux habitats révélateurs de ce grand paysage. La présence des lézards sur le site est pour nous l’image d’un habitat qui incarne un grand paysage, ce creusé de rivière et cette situation en belvédère. Depuis le belvédère, le lézard observe l’homme actif, l’agriculteur, les ruines du château.

Le projet :

Around the Rock – Belvedere di lucertole propose un jardin de belvédères qui démultiplie des points de vues, et présente des biotopes reptiliens, qui permettent de comprendre tout un paysage. Le jardin s’appuie ainsi sur l’habitat du lézard, constitué de roches et de petites plantes de rocailles, pour présenter côté falaise et en différentes étapes, le grand paysage d’une vallée et de son château. Des jardins de rocailles, associés à des terrasses horizontales, s’appuient au pied de quelques arbres clés en présentant des points de vues spécifiques sur la vallée et le château. L’idée, par ce projet, est de changer radicalement la perception du site : ne plus dévoiler un large panorama en un seul coup d’oeil, mais prendre le temps de comprendre le paysage de Castello di Poggiodiana en quelques points clés, en lézardant sur des terrasses mi-ombre, mi-soleil. Découvrir de manière progressive : Afin de changer radicalement l’aspect du site, le projet propose de retravailler le sol existant. Un parking pourrait être marqué par un travail du sol et la pose de gravillon. Ceci afin d’éviter le stationnement de véhicules (voitures et camping-car) sur le belvédère. Au-delà de l’espace de stationnement, un décompactage du sol est réalisé. Des roches sont disposées afin dans le sol retravaillé afin de constituer des micro-habitats dans un sol où la végétation reprend de manière progressive. Des barrières en bois (de type ganivelle ou grillage fin) permettent d’éviter que les visiteurs ne piétinent les espaces plantés. Une fois l’entrée du site améliorée, la découverte du belvédère se fait de manière progressive. Les grands gradins sont déposés et un nivellement fin permet de retrouver la topographie naturelle du site. Suite à ce nivellement fin, des gravillons concassés sont disposés au sol afin d’offrir des cheminements confortables aux visiteurs. Inscrire quatre horizontales, dispositifs de lecture du paysage : Quatre jardins de rocailles sont installés sur le site afin d’offrir quatre points de vues clés de compréhension de la vallée. Chaque jardin de rocailles se compose d’un andain de blocs rocheux de différentes tailles qui offre des habitats aux lézards qui occupent le site, mais également des plantes de milieux arides, qui offrent des évènements floristiques et marquent ces quatre lieux de manière distincte. Chacun de ces jardins est accompagné d’une horizontale, terrasse en bois, qui s’adosse aux roches et vient inscrire les points de vues dans le sol. Ces terrasses en bois sont assemblées de manière simple et le système de montage structurel est volontairement laissé visible pour participer à l’esthétique du site.

Les quatre dispositifs de lecture (les terrasses en bois) vont venir marquer respectivement :

– la vallée depuis l’amont, afin de comprendre le méandre et l’asymétrie des coteaux, la falaise d’un côté, le coteau sédimentaire de l’autre,

– les ruines du château, constituée des roches de la falaise, étape clé de l’histoire de la Sicile où le traité de paix de Caltabellota a été signé en 1302,

– les cultures d’agrumes de la vallée de Fiume Verdura, sous le château,

– l’aval de la vallée qui offre un large horizon vers l’embouchure et la mer.

L'artiste

Wagon Landscaping

Wagon Landscaping est une agence fondée en 2010 par deux paysagistes, issus de l’École de paysage de Versailles (ENSP), Mathieu Gontier et François Vadepied. Aujourd’hui, l’équipe se compose de 7 personnes : deux associés, deux cheffes de projets, trois chargés de projet. L’agence n’a pas une approche dogmatique de la discipline et ses pratiques évoluent au fil des expériences. Elle développe de front deux activités généralement distinctes : la conception et la construction du projet. Ainsi, les outils au quotidien à l’agence sont, tour à tour, le crayon, l’ordinateur, la pelle et la scie circulaire. Dans ce type d’approche, la main garde une double fonctionnalité, elle dessine et elle construit. Cette main, c’est aussi la main d’un jardinier. Wagon Landscaping met en oeuvre des gestes et des savoirs jardiniers qui sont sources d’inspirations et d’économie à toutes les échelles du projet. En ce sens, le sol, le recyclage des matériaux, l’économie de moyen dans la fabrication, ont toute leur importance dans le projet. Par cette méthode de travail, les sites d’aménagements s’épanouissent souvent dans des lieux à la limite de la ville, dans des interstices en attente, dans la construction de la ville sur la ville. C’est ici que se retrouvent l’essentiel des ingrédients qui nourrissent le projet : espace disponible, dynamiques végétales, régénération urbaine, innovation et écologie à l’oeuvre.
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