
©PIerre Fresse & Alexander Schofield
Jardin de la Paix français – « De lignes et de bleu », 2025
De Lignes: Plusieurs éléments horizontaux d’altitude fixe évoquent à la fois la notion de tranchée, de position et d’altimétrie fixe, propres à la bataille de La Fontenelle. Ils révèlent aussi les modelés de terrain créés par le chaos des combats.
Ceux-ci deviennent comme des vestiges ensevelis, et donnent une monumentalité au jardin. Ils répondent également à la verticalité des troncs des arbres et à leurs longues ombres, tout en soulignant les sommets lointains.
Réalisés avec l’ancienne technique du béton damé, à la manière du pisé, ces éléments évoquent la terre rouge en place, et suggèrent la matérialité de tranchées, mais extrudées.
Placés judicieusement, le terrain leur donne parfois le rôle d’un banc, parfois celui d’une marche.
De bleu: En début et en fin de journée, le paysage Vosgien se pare d’une couleur bleue sur les sommets en perspective. C’est l’«effet Tyndal». Il inspira la fameuse «ligne bleue des Vosges» de Jules Ferry, pour parler de la frontière naturelle entre la France et l’Allemagne.
Le bleu est aussi symbole de l’apaisement et du souvenir, ainsi que des uniformes «bleu horizon» des poilus.
Un massif de plantes vivaces forme un «nuage» en nuances de bleu, serpentant entre les lignes horizontales, en direction du sommet de l’Ortomont.
Celles-ci dévoilent progressivement leurs floraisons, du printemps jusqu’à la fin de l’automne, et éclairent ce lieu aux frontières de l’ombre et de la lisière.