Réservez votre barque en ligne

Festival international de jardins |
Hortillonnages Amiens 2024
Visite de l’exposition en barque


CAMON / PORT À FUMIER – Parcours en barque
Ponton d’embarquement
35 rue Roger Allou – 80450 Camon

À CAMON, louez une barque pour 2h30 et naviguez vers les différentes parcelles investies autour de l’étang de Clermont.

Toutes les barques sont conçues pour 6 personnes maximum (moins de 3 ans compris).

Les tarifs diffèrent en fonction du nombre de personnes qui y prennent place :

23€ / 1-2 personnes

32€ / 3-4 personnes

40€ / 5-6 personnes

* gratuit – 3 ans

Maximum de 6 personnes par barque, enfants de moins de 3 ans compris.

Ces tarifs intègrent une participation à l’entretien des rieux.

Les animaux ne sont pas admis dans les barques. Les poussettes doivent être déposées à l’accueil.

Des visites guidées sont proposées aux groupes à partir de 10 personnes après réservation par mail à : m.anselin@artetjardins-hdf.com

L’équipe des médiateurs et des volontaires en Service Civique vous accueille, vous informe et vous propose des médiations spontanées sur votre parcours…

Pour toute demande d’informations, vous pouvez adresser un courriel à festival@artetjardins-hdf.com
ou appeler le +33 6 78 53 55 92

Au plaisir de vous accueillir prochainement !

L’équipe d’Art & Jardins | Hauts-de-France

Rétine – Hideyuki Ishibashi, 2025

Rétine – Hideyuki Ishibashi, 2025
lundi 7 avril 2025 Zoé Gambier

© Hideyuki Ishibashi

L’histoire de la photographie est étroitement liée au développement des technologies permettant de fixer des images éphémères sur divers supports, capturant ce que nos rétines perçoivent. Elle est marquée par des accidents, des malentendus et des prototypes qui ont façonné l’évolution des technologies permettant de fixer des images éphémères, et transformant ainsi notre perception de la réalité.

En s’intéressant au Makyo, « miroir magique » japonais du 1er siècle av. J.-C., l’artiste Hideyuki Ishibashi découvre un phénomène optique fascinant : des irrégularités microscopiques sur sa surface en bronze permettent de projeter des images cachées.

Dans la tradition japonaise, le soleil est une divinité suprême liée à l’agriculture et à la vie, et cette vénération se reflète dans de nombreux rituels et croyances qui persistent encore aujourd’hui. Il est utilisé dans les rituels et comme objet funéraire en raison de sa capacité à refléter la lumière divine.

Comme la lanterne magique en Europe, le Makyo provoquait une forme de crainte au Japon. Des recherches récentes, notamment par le biais de reproductions réalisées avec des imprimantes 3D, ont révélé que le Sankakubuchi-Shinjyu-Kyo, un miroir utilisé par Himiko, reine mythologique japonaise, était en réalité un Makyo. En l’utilisant, Himiko projetait des symboles sacrés et était perçue par son peuple comme une chamane capable de maîtriser le soleil.

La technique du Makyo a également été utilisée au début du 16e siècle pendant les persécutions chrétiennes, pour dissimuler l’image du Christ. Les croyants cachés priaient en contemplant l’image projetée par la lumière du soleil.

Nées des recherches d’Hideyuki Ishibashi sur la lumière et l’image, l’installation Rétine (voir le voir) explore la relation entre ce qui peut être vu et ce qui échappe à notre perception. Gravées de manière quasi imperceptible sur des plaques de cuivre, des images de plantes et de légumes autrefois cultivés dans les Hortillonnages apparaissent de manière éphémère grâce à la réflexion de la lumière du soleil sur la surface de cinq « miroirs magiques » inclinables, que les visiteurs sont invités à manipuler.

Les images projetées par la lumière du soleil évoquent celles de la Camera Lucida, un appareil optique ayant joué un rôle fondamental dans l’émergence de la photographie. En explorant les phénomènes optiques primitifs — la réflexion et la projection — Rétine ouvre de nouveaux questionnements sur l’acte-même de voir.

L’installation Rétine (voir le voir) a été produite par l’Institut pour la photographie des Hauts-de-France avec le soutien de Verbrugge Performance Coatings.
Hideyuki Ishibashi remercie tout spécialement Vincent Valenduc pour son aide et son expertise technique dans la réalisation de cette œuvre.

         

L'artiste

Hideyuki Ishibashi

Né au Japon en 1986, Hideyuki Ishibashi vit et travaille à Lille. Diplômé des Beaux-Arts de Nihon à Tokyo puis intègre en 2016 la formation supérieure du Fresnoy – Studio national des arts contemporains. Sa recherche artistique concerne l’ambiguïté de notre façon de regarder des images photographiques et le sens que l’on donne à l’image. Il s’intéresse particulièrement à l’histoire des origines de la photographie, et combine dans son travail différentes techniques pour explorer la relation entre imagination, mémoire et photographie. Composés suite à de multiples étapes de travail et à l’accumulation de plusieurs strates d’images, souvent issues d’archives ou d’images trouvées, ses travaux explorent les liens invisibles entre la matière photosensible et le sujet. Son travail, qui s’exprime essentiellement à travers la photographie, a été présenté lors d’événements internationaux et lors d’expositions personnelles et collectives au Japon, en Corée du Sud, Angleterre, Espagne, France, Allemagne, Suisse, Belgique et Pays-Bas. Nominé au prix Voies Off 2013 à Arles, où il a présenté ses travaux pour la première fois en France, il a été le lauréat, en 2014, du prix SFR Jeunes Talents Photo pour l’exposition « Micro-Macro » à Lille, Meijburg Art Commission à Amsterdam en 2018, et "EN CREUX" par le Centre régional de la photographie Hauts-de-France en 2022. Il a également été invité à plusieurs résidences d'artistes : la Cité des Arts (Paris) et la Capsule (Le Bourget) en 2019, le lycée agricole de Chartres en 2020, le Fresnoy pour le projet Campus Jean Arnault en collaboration avec LVMH, l'Institut Français du Japon pour la Nuit Blanche de Kyoto en 2021, et enfin par Landskrona Foto en Suède. Son 1er livre d'artiste "Présage" a été publié par IMA Photobooks en 2015, et son 2ème livre "Other Voices" a été publié par les(M)éditions en France en 2019. Ses œuvres sont représentées par la galerie IMA (Shinagawa), IBASHO (Anvers) et Bigaignon (Paris).