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Festival international de jardins |
Hortillonnages Amiens 2023
Visite de l’exposition en barque


CAMON / PORT À FUMIER – Parcours en barque
Ponton d’embarquement
35 rue Roger Allou – 80450 Camon

À CAMON, louez une barque pour 2h30 et naviguez vers les différentes parcelles investies autour de l’étang de Clermont.

Le tarif de location d’une barque se décline en fonction du nombre de personnes, de 1 à 6 max. incluant enfant(s) de -3 ans
* 20€ / 1-2 pers. * 27€ / 3-4 pers. * 32€ / 5-6 pers. * gratuit -3 ans
+ redevance ASCO par personne : 1€ / 11 ans et + * 0,50€ / 3-10 ans
>>> Uniquement sur réservation en ligne
Pour prendre connaissance des conditions générales de vente, cliquez ici
Pour raison de sécurité, les animaux ne sont pas admis dans les barques. Les poussettes doivent être déposées à l’accueil.


Nous invitons les visiteurs à continuer à respecter les gestes barrières afin de lutter contre la propagation du COVID-19.
Si vous souhaitez davantage de précisions, nous vous invitons à consulter l’évolution des consignes d’accueil et les règles sanitaires en vigueur sur le site du gouvernement : https://www.gouvernement.fr/info-coronavirus


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ou appeler le +33 6 78 53 55 92

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L’équipe d’Art & Jardins | Hauts-de-France

Stepwell ici dessus, ici dessous – Téo Bétin, 2023

Stepwell ici dessus, ici dessous – Téo Bétin, 2023
lundi 24 avril 2023 Nahil-Sarah Wehbé
  • Téo Bétin ©Yann Monel
  • Téo Bétin ©Yann Monel
  • Téo Bétin ©Yann Monel
  • Téo Bétin ©Yann Monel

On dit de la Nature qu’elle a horreur du vide, pourtant chaque chose qui compose le monde qui nous entoure est fait de ce mélange changeant qui nous anime, ce mélange de mémoires et d’oublis. Chaque matin, nous oublions la forme de notre visage de la veille, afin de toujours pouvoir nous reconnaître, malgré le temps qui passe. Ce vide est partout, dans toutes les décisions que nous n’avons pas prises, dans toutes les histoires, les visages que nous avons oubliés. Et si chaque geste efface ou remplace le précédent – il reste toujours une trace, une marque vide de cette absence. Ce sont les vestiges du passé qui transpirent dans les rues de nos villes, lors du passage des saisons, dans le reflet des maisons et les façades des immeubles.

L’espace est alors comme un vêtement qui prend sa forme lorsqu’on l’enfile, il s’incarne avec nous. Imaginer et produire une sculpture dans le cadre des Hortillonnages, c’est d’abord adresser le contexte – la responsa- bilité d’occuper, d’activer un espace. Il faut alors partir à la recherche des traces qui habitent la ville et les jardins – s’interroger sur ce qui manque – ce qui est délaissé, oublié : collectionner les objets sans usage, mobiliers cassés, perdus au fond d’un garage ou d’un grenier, antiques fragments d’architectures, porte, fenêtre, bastaing… mais aussi mémoires perdues – événements du passé disparus sans laisser la moindre trace.

En 1906, dans le Parc de la Hotoie, l’exposition coloniale présentait un « village sénégalais » – véritable zoo humain dont il ne reste aujourd’hui aucune trace. D’un jardin à l’autre, vient le temps de la sculpture : assembler ces fragments perdus du passé pour produire de l’espace – un nouveau lieu de mémoire local, la possibilité de mélanger les réalités : le contexte des Hortillonages – l’histoire coloniale de la ville d’Amiens, le Sénégal contemporain et leur trajectoire commune.

Stepwell – ici dessus, ici dessous, constituée de trois escaliers qui s’enlacent autour d’un impluvium fait de photographies de Dakar, évoque les reflets d’une ville dans les images d’une autre ville. Entre un objet et un espace, l’escalier devient un lieu en soi – on y monte ; dessous on s’y abrite, il guide le regard. Sur la petite île des Hortillonnages, faire place, rituel, ou passage…

L'artiste

Téo Bétin

Diplômé de l’École des Beaux-Arts de Paris en 2014, Téo Bétin vit à Paris. Son travail de sculpture interroge l’histoire des objets et des architectures qui nous entourent en mélangeant assemblage et photographie fixé-sur-verre. Entre intérieur et extérieur, ses constructions apportent un regard sur les différents types d’espaces et leurs usages, sur ce qui nous manque. Il s’agit alors d’envisager la question du lieu comme une question de mémoire, comme une manière d’occuper un espace qui toujours préexiste sans jamais le nier.