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Festival international de jardins |
Hortillonnages Amiens 2023
Visite de l’exposition en barque


CAMON / PORT À FUMIER – Parcours en barque
Ponton d’embarquement
35 rue Roger Allou – 80450 Camon

À CAMON, louez une barque pour 2h30 et naviguez vers les différentes parcelles investies autour de l’étang de Clermont.

Le tarif de location d’une barque se décline en fonction du nombre de personnes, de 1 à 6 max. incluant enfant(s) de -3 ans
* 20€ / 1-2 pers. * 27€ / 3-4 pers. * 32€ / 5-6 pers. * gratuit -3 ans
+ redevance ASCO par personne : 1€ / 11 ans et + * 0,50€ / 3-10 ans
>>> Uniquement sur réservation en ligne
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Pour raison de sécurité, les animaux ne sont pas admis dans les barques. Les poussettes doivent être déposées à l’accueil.


Nous invitons les visiteurs à continuer à respecter les gestes barrières afin de lutter contre la propagation du COVID-19.
Si vous souhaitez davantage de précisions, nous vous invitons à consulter l’évolution des consignes d’accueil et les règles sanitaires en vigueur sur le site du gouvernement : https://www.gouvernement.fr/info-coronavirus


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L’équipe d’Art & Jardins | Hauts-de-France

Potagers dans les lycées – Lille > Léonard Nguyen Van Thé, 2020 – 2021

Potagers dans les lycées – Lille > Léonard Nguyen Van Thé, 2020 – 2021
lundi 30 novembre 2020 Marine Bigot
  • Léonard Nguyen Van Thé © Lille_Lycée Louis Pasteur

Potagers dans les lycées – Lille > Léonard Nguyen Van Thé, 2020 – 2021

« Le Jardin dans un cadre scolaire est avant tout un lieu de sensibilisation et d’éducation du regard, un lieu où le rêve et les espoirs d’une terre meilleure se combinent. Mais bien souvent les élèves et l’équipe pédagogique bien que plein de bonne volonté sont souvent désemparés par un cycle scolaire qui n’est pas celui des plantes… À la suite d’observations, discussions à travers des outils collaboratifs, et au fur et à mesure des rencontres actions, le jardin s’ébauche… Face au morcèlement des espaces du lycée Pasteur, on voit un verger tramé se déployer : comment relier à la pinède potagère à ces espaces ? Comment créer peut-être une promenade potagère ? La participation à ce type de questionnement peut permettre de faire évoluer le projet.
La démarche s’appuie sur le choix de grands axes :
– le réemploi : utiliser des matériaux de bonne qualité issus des filières du bâtiment ou de l’industrie agroalimentaire à moindre coup. Ils permettent d’ajouter un peu d’histoire à des sites qui en manquent ou de trouver un ancrage local. Construire avec des matériaux du bout du monde n’a pas de sens en raison de leur impact environnemental et de l’argent qui ne reste pas sur le territoire. Les allées pourraient être faites avec de la tuile concassée. Les pergolas ou treillage en métal récupéré.
– les plantes : l’utilisation de légumes vivaces et de plantes aromatiques ne nécessitant ou ne demandant que peu d’entretien, favorisent le don et les échanges de plantes. Ces choix de plantes seront exposés et discutés avec l’ensemble des personnes participant au projet. La plantation de légumes consommés dans d’autres cultures, Caucase, Corée, Amérique du Nord, permet la découverte de nouveaux goûts sensibilisés à la nouveauté, à accepter ce qui est étranger ou différent. Quelques exemples de légumes vivaces : glycine tubéreuse, chervis, maceron, égopode, archaud, cardon, oseille, aralia Elata, rhubarbes… Constituer une grainothèque en partenariat avec le CDI.
C’est l’idée de jardin en mouvement de Gilles Clément qui est privilégiée. Comment cette idée qui s’est d’abord appliquée aux jardins ornementaux peut s’appliquer à un jardin potager ? Des grandes plantes vivaces ou annuelles ou bien un tapis de petites plantes qui se ressèment apparaissent ou meurent, les allées et les massifs se déplacent alors et font évoluer le jardin. Les plantes deviennent un peu les collaboratrices paysagistes du jardin. Tous les deux à trois ans, le jardin peut se redessiner. Cela permet d’apprendre davantage de choses sur le jardin. Dans un jardin classique, le grand légume en fleur aurait été supprimé et remplacé par une culture plus jeune, je préfère qu’il se ressème.
De même l’idée de génie des lieux est développée. 
Comment faire un potager ou améliorer un verger ? La première chose à faire est de poser des questions au site, aux plantes, aux pierres qui habitent le site. Vent, d’où viens-tu ? Maison, à quelle heure tu me fais de l’ombre ? Qui dit pin dit sol médiocre mais alors, pin avec qui aimes-tu pousser ? Est-ce le pin de Sibérie ou bien celui de Corée qui pourrait devenir ton compagnon ? En plus, tous deux produisent des pignons et dans la pinède, qu’est-ce qui pousse ? Romarin et thym etc… Toi, la morelle noire et le chénopode, deux plantes considérées comme de mauvaises herbes sont des légumes dans leur région d’origine. Elles m’indiquent qu’il y a de l’azote et donc que je peux faire pousser tomate et courge sans problème ! »

Projet de Léonard Nguyen Van Thé

L'artiste

Léonard Nguyen Van Thé

"Jardinier, Léonard Nguyen Van Thé est formé à l’école d’horticulture du Breuil et de Montreuil. Axant ses recherches sur les systèmes de parc nourricier par le jardinage subversif, il se fait guérillero-jardinier et agriculteur urbain, travaillant sur des territoires délaissés et complexes : dalle Maurice Thorez à Bagnolet, Ferme du Bonheur à Nanterre, etc. Ses connaissances du végétal et des techniques de jardinage y sont alors des outils militants de démonstration des enjeux agro-écologiques en ville. Pour s’adapter aux contraintes matérielles et juridiques des lieux, il réemploie des techniques traditionnelles : un savoir-faire de murailler pour recycler des gravats, de plesseur, de botaniste et maître composteur pour recréer des sols dans des lieux pollués ou rendus stériles. Co-fondateur de l’Ecole Spéciale des Espaces Libres, la petite ceinture est le lieu où il pousse ses expérimentations autant jardinières que sociales au plus loin, n’hésitant pas à essayer les techniques les plus répugnantes mais efficaces pour faire perdurer le jardin, testant les associations et partenariats les plus inattendus." Léonard Nguyen Van Thé